ABBADO ET LES MEDIA Le Monde Claudio Abbado Die Stille hören / entendre le silence Skizzen zu einem Porträt - Esquisses pour un portrait - von/par Paul Smaczny 24. Septembre 2003 CLAUDIO ABBADO
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Claudio Abbado. Entendre le silence A 'Musica', un portrait du grand chef italien au tempérament concentré et lumineux Le visage désormais émacié de Claudio Abbado, depuis la maladie qui l'a frappé à l'automne 2000 et l'opération qui l'a rendu à la vie, le fait ressembler à un vieux sage taoïste, ascète souriant et adepte du principe 'guider sans contraindre’. Le grand chef italien a eu 70 ans le 26 juin : directeur musical de la Scala jusqu'en 1986, de l'Opéra de Vienne jusqu'en 1991, de la Philharmonie de Berlin jusqu'en 2002, fondateur du Mahler Jugendorchester, il aborde une nouvelle phase de son existence. ' Je crois que ça s'entend, dit-il. J'ai appris des choses nouvelles, cette interruption a été une expérience exceptionnelle qui fait que je vois et sens tout de manière différente. ' Physiquement fragilisé, mais les musiciens, interrogés dans ce film de Paul Smaczny, le trouvent plus fort, infatigable. Le réalisateur, qui a suivi Claudio Abbado pendant plusieurs années, excelle à saisir, sur l'estrade comme dans l'intimité, les expressions les plus révélatrices de ce tempérament concentré et lumineux : les gestes, les mouvements du visage, les yeux. ' Ce n'est jamais du théâtre, confirment les musiciens qu'il a si souvent dirigés. Nous jouons mieux pour lui que pour n'importe qui d'autre, il nous inspire.' Là aussi, la manière de filmer les témoignages, de capter l'émotion, les mots précisés ou remplacés par des gestes, et surtout les silences, attestent que le regard du réalisateur est dans une relation intime avec la personnalité profonde d'Abbado. Les séquences musicales sont assez longues pour dépasser la simple illustration et toujours en liaison étroite avec les propos ; elles les explicitent en allant plus loin : la musique commence où la parole s'arrête. 'Je ne parle pas beaucoup à l'orchestre, confie Claudio Abbado, parce qu'au concert on ne peut pas parler, le contact se fait uniquement par les yeux, par l'expression des mains, et les musiciens, peu à peu, ont fini par comprendre ce que je pensais, ce que je voulais.' L'attention, naturellement, n'est pas à sens unique, car le chef écoute l'orchestre avec l'acuité d'un mystique ou d'un poète. Gérard Condé
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Cinesérie Dans le cadre du partenariat culturel LUCERNE FESTIVAL-ARTE e à l'occasion du Festival et du 70° anniversaire du chef duLUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA seront présentés 4 films sur et avec Claudio Abbado . Deux des films (17 et 19-8) seront présentés en exclusivité comme Avant-Première avant leur trasmission sur la chaîne culturelle ARTE . Entrée libre Abbado Nono Pollini: Eine Kielspur im Meer Ein Film von Bettina Erhardt und Wolfgang Schreiber (BCE Film, 2000, 60') Samedi 16 août, 21h00 Europakonzert du 1er Mai 2002 Teatro Massimo, Palermo Berliner Philharmoniker, Claudio Abbado, Gil Shaham, Violino Oeuvres de Beethoven, Brahms, Dvorak, Verdi TV-Regie: Bob Coles; Produzent: Paul Smaczny (NHK/VIDEAL/brilliant media) Dimanche 17 août, 21h00 Claudio Abbado dirige Schubert I (2002) Concert del 20e anniversire du Chamber Orchestra of Europe à laCité de la musique Paris le 25.5.2002 Anne Sofie von Otter, COE, Claudio Abbado TV-Regie: Andy Sommer (ARTE France/Bel Air Media) (40') Mardi 19 août, 18h00 Claudio Abbado dirige Schubert II (2002) Concert del 20e anniversire du Chamber Orchestra of Europe à laCité de la musique Paris le 28.5.200
Thomas Quasthof, COE, Claudio Abbado TV-Regie: Andy Sommer
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