ABBADO ET LA PRESSE Le Temps 14 août Wagner: La Walkyrie Bryn Terfel Lucerne Festival Orchestra CLAUDIO ABBADO
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et autour
Claudio Abbado plie bagage après avoir rendu tout son lustre à Lucerne SUCCES. Le chef a dirigé durant une semaine les musiciens du Lucerne Festival Orchestra. Ses interprétations de Debussy et de Mahler ont transporté la critique à travers la planète et achevé d'internationaliser le festival. Tristan Cerf, Lucerne Samedi 23 août 2003 Depuis une semaine, Lucerne rayonne des reflets dorés du bonheur. C'est la paix des vainqueurs qui s'est emparée de la ville depuis que Claudio Abbado y a dirigé le premier concert du Lucerne Festival Orchestra, en ouverture du festival du même nom, jeudi 14 août, devant un public bouche bée d'admiration. Et depuis, personne n'a plus serré les dents à l'intérieur du Kultur und Kongresshaus (KKL), ni la presse, ni le public. On se souviendra de cette version de La Mer de Debussy, écrivait en substance, une semaine encore après le concert, le célèbre critique de la NZZ, Peter Hagmann, pourtant réputé pour son intransigeance. Mercredi, l'orchestre ad hoc du festival, à peine renaissant de ses cendres, jouait son dernier concert de l'année. Il s'est dissout après quelques semaines d'existence et, probablement, reviendra l'année prochaine à la même période, dirigé toujours touchons du bois! par Claudio Abbado. Le festival, lui, se terminera le 20 septembre seulement. Les voici, rayonnant à l'entracte, les reflets dorés du bonheur lucernois! Devant soi, le lac et ses quatre cantons, comme autant d'images d'une Suisse laquée. A ses côtés, la ville, brillante servante d'un tourisme de masses asiatiques. Derrière soi, l'architecture galvanique du KKL, résultat de la folie dépensière d'un peuple de montagnards-hôteliers et reconnu de loin comme une des meilleures constructions du genre en Europe. On a tendu des nappes blanches, devant l'entrée de la salle, en plein air, dressé des tables pratiquement sous le nez des badauds. Explosion de quelques bouchons et flot ininterrompu de vin de Champagne. Des verres pleins qui s'élèvent, comme des centaines de prismes, détournant les rayons du crépuscule vers le plafond d'aluminium. Voici donc, à l'entracte, ce qu'un spectateur du Lucerne Festival découvre en sortant prendre le frais; l'impression, ajoutée à tout ça, de se trouver au centre du monde, sous cet auvent monumental, où viennent s'abriter, chaque année, les stars les plus en vogue de la musique. Lucerne retrouve son ambiance des grands jours. Plus encore qu'un programme de prestige, organisé en lacis inextricable de concerts, récitals, conférences et symposium, le Lucerne Festival a réalisé cette année un rêve de longue date: retrouver la force et les moyens de s'offrir un orchestre à lui seul, structure abandonnée il y a dix ans. La force, Michael Haefliger directeur du festival l'a trouvée grâce au regain de santé de Claudio Abbado, depuis longtemps habitué à Lucerne (il y a débuté en 1966). Le chef, successeur de Karajan au Berliner, grand Mahlerien, grand Wagnérien et dernier des grands chefs du XXe siècle, a amené avec lui tous ceux qu'il aime: la famille Meyer, les frères Capuçon, Emmanuel Pahud et, notamment, Natalia Gutman. Les moyens, c'est-à-dire 2 millions de francs, ont été, en majeure partie, fournis par Nestlé. Cette somme, même pas dix pour cent du budget total du Lucerne Festival (22 mios), si l'on compte les rendez-vous d'automne et de printemps, ont pourtant probablement changé la face de Lucerne aux yeux du monde. Ensemble les envoyés des quotidiens Le Figaro et Le Monde, unanimement ébahis par le concert d'ouverture et l'interprétation de la 2e Symphonie de Mahler qui a donné «la chair de poule» au journaliste de la Südostschweiz évoquaient les grands jours de la création du festival, lorsque Toscanini, en août 1938, dirigeait en plein air le Siegfried Idyll de Wagner, devant la résidence d'exil du compositeur. Le chef élaborait alors l'idée d'un mois de concerts, réunissant les meilleurs musiciens du monde. En trois semaines de répétitions et une poignée d'heures de concerts, Claudio Abbado a réussi à rendre au Festival de Lucerne son lustre d'antan, propageant son éclat retrouvé à travers la planète. Lucerne Festival. Jusqu'au 20 sept. Rens www.lucernefestival.ch ou 041/226 44 80.
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Cinesérie Dans le cadre du partenariat culturel LUCERNE FESTIVAL-ARTE e à l'occasion du Festival et du 70° anniversaire du chef duLUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA seront présentés 4 films sur et avec Claudio Abbado . Deux des films (17 et 19-8) seront présentés en exclusivité comme Avant-Première avant leur trasmission sur la chaîne culturelle ARTE . Entrée libre Abbado Nono Pollini: Eine Kielspur im Meer Ein Film von Bettina Erhardt und Wolfgang Schreiber (BCE Film, 2000, 60') Samedi 16 août, 21h00 Europakonzert du 1er Mai 2002 Teatro Massimo, Palermo Berliner Philharmoniker, Claudio Abbado, Gil Shaham, Violino Oeuvres de Beethoven, Brahms, Dvorak, Verdi TV-Regie: Bob Coles; Produzent: Paul Smaczny (NHK/VIDEAL/brilliant media) Dimanche 17 août, 21h00 Claudio Abbado dirige Schubert I (2002) Concert del 20e anniversire du Chamber Orchestra of Europe à laCité de la musique Paris le 25.5.2002 Anne Sofie von Otter, COE, Claudio Abbado TV-Regie: Andy Sommer (ARTE France/Bel Air Media) (40') Mardi 19 août, 18h00 Claudio Abbado dirige Schubert II (2002) Concert del 20e anniversire du Chamber Orchestra of Europe à laCité de la musique Paris le 28.5.200
Thomas Quasthof, COE, Claudio Abbado TV-Regie: Andy Sommer
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