ABBADO ET LA PRESSE Le Temps 19 & 20 août Orfeón Donostiarra CLAUDIO ABBADO
|
et autour Julian Sykes C'est une forme de rédemption, aussi bien pour le public que pour le chef d'orchestre Claudio Abbado, dont la santé a laissé planer les pires suppositions. Mais «l'homme est dans une forme olympique», comme le constate le violoniste Renaud Capuçon. Il n'a affiché aucune faiblesse, lors de son dernier concert, mercredi soir à Lucerne. Claudio Abbado a toujours eu des affinités avec Mahler. Cette musique lui va à ravir, en particulier la 2e Symphonie dite «Résurrection». Inutile de dire qu'avec une phalange de premier ordre, le Lucerne Festival Orchestra, constituée d'excellents solistes (les frères Capuçon, le flûtiste Emmanuel Pahud, le hautboïste Albrecht Mayer...) et du Mahler Chamber Orchestra, ce concert avait une portée historique. Le geste de Claudio Abbado allie la force, l'instinct et la grâce qualités rares chez un chef d'orchestre. D'emblée, l'énoncé du thème aux violoncelles et aux contrebasses frappe par son caractère incisif. Ce premier mouvement, que Mahler intitula d'abord «Totenfeier» (Cérémonie funèbre), exige un souffle ininterrompu. Oscillant entre une tension ramassée ah! ces déflagrations sonores et des épisodes aux parfums pastoraux, Claudio Abbado dessine des courbes d'un seul tenant. La consistance moelleuse des cordes, si proche de l'esprit viennois, fait merveille dans les mouvements médians. Si Anna Larsson irradie de sa voix chaude et grave le sublime «Urlicht», la soprano Eteri Gvazava affiche un vibrato béant. Le chœur espagnol Orfeón Donostiarra chante admirablement la fin, lorsque la rédemption est à portée de main. Aux portes du silence, s'ouvre enfin le ciel. Et le public n'a pas hésité à lancer des roses depuis les balcons pour saluer cette prestation exceptionnelle.
|
Autres journaux
Cinesérie Dans le cadre du partenariat culturel LUCERNE FESTIVAL-ARTE e à l'occasion du Festival et du 70° anniversaire du chef duLUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA seront présentés 4 films sur et avec Claudio Abbado . Deux des films (17 et 19-8) seront présentés en exclusivité comme Avant-Première avant leur trasmission sur la chaîne culturelle ARTE . Entrée libre Abbado Nono Pollini: Eine Kielspur im Meer Ein Film von Bettina Erhardt und Wolfgang Schreiber (BCE Film, 2000, 60') Samedi 16 août, 21h00 Europakonzert du 1er Mai 2002 Teatro Massimo, Palermo Berliner Philharmoniker, Claudio Abbado, Gil Shaham, Violino Oeuvres de Beethoven, Brahms, Dvorak, Verdi TV-Regie: Bob Coles; Produzent: Paul Smaczny (NHK/VIDEAL/brilliant media) Dimanche 17 août, 21h00 Claudio Abbado dirige Schubert I (2002) Concert del 20e anniversire du Chamber Orchestra of Europe à laCité de la musique Paris le 25.5.2002 Anne Sofie von Otter, COE, Claudio Abbado TV-Regie: Andy Sommer (ARTE France/Bel Air Media) (40') Mardi 19 août, 18h00 Claudio Abbado dirige Schubert II (2002) Concert del 20e anniversire du Chamber Orchestra of Europe à laCité de la musique Paris le 28.5.200
Thomas Quasthof, COE, Claudio Abbado TV-Regie: Andy Sommer
|